Numéro 1 des interventions en chirurgie buccale, l’extraction des dents de sagesse se réalise souvent à l’adolescence, avant que la pousse des racines se termine (dans la vingtaine). La formation de ces dents peut entraîner des douleurs (maux de tête, maux dans les gencives et la mâchoire) et peut déplacer les dents s’il y a manque de place… chose qu’on aimerait bien éviter, en particulier si un traitement orthodontique a déjà eu lieu.

L’extraction des dents de sagesse décryptée

Qui réalise l’intervention ?

L’extraction des dents de sagesse est réalisée par un professionnel de la chirurgie bucco-dentaire (chirurgien-dentiste, chirurgien maxillo-facial, stomatologues) précise l’ESEM France. Avis à ceux qui ne sauraient pas à qui s’adresser : votre dentiste habituel peut vous conseiller un professionnel avec qui il travaille régulièrement. Souvent cela facilite les échanges des dossiers patients (et donc la communication des informations entre professionnels si besoin est).

Anesthésie locale ou générale ?

Nous avons interrogé l’ESEM France, qui nous a donné son avis. En fait, tout dépend principalement du rapport à la douleur et de la sensibilité du patient. On conseillera par exemple plus l’anesthésie générale à quelqu’un de stressé, qui nécessite en plus une extraction des 4 dents de sagesse.

Après l’intervention chirurgicale

Des suites opératoires courantes ?

Oui. On observe généralement des petits saignements dans les heures qui suivent l’opération. Ceci est tout à fait normal, l’équipe soignante apporte à cet effet une compresse stérile au patient (pour exercer une pression sur la zone d’extraction à raison d’une petite heure environ).

En outre, un gonflement de la mâchoire et des joues (des petits hématomes plus rarement) est souvent rencontré, parfois très léger, parfois moins. Pour pallier à cette petite gêne temporaire, on entoure le visage d’un linge renfermant de la glace.

Ouvrir la bouche pleinement pendant quelques jours pose aussi fréquemment quelques difficultés.

Concernant la douleur, elle peut être plus ou moins intense selon la personne et surtout la manière dont elle la gère habituellement. Notez que le chirurgien, injecte pendant l’opération des anti-douleurs pour le confort post-opératoire du patient. Des antalgiques (et antibiotiques) sont prescrits pour les jours/semaines suivants.

Quelles sont les éventuelles complications post-chirurgicales ?

Une infection peut avoir lieu dans les jours/semaines à venir, on prescrit alors des antibiotiques. Une hygiène bucco-dentaire rigoureuse limite naturellement le risque. Aussi, on pense à ne pas louper ses bains de bouche après chaque repas.

Les instruments chirurgicaux peuvent « brutaliser » le nerf maxillaire ce qui peut entraîner une perte ou une diminution de la sensibilité du menton ou de la langue. Celle-ci dure souvent quelques jours, parfois quelques semaines ou quelques mois. Hormis un peu de patience, il n’existe pas de traitement spécifique à ce désagrément. Par contre, le médecin chargé de votre suivi pourra prescrire un complexe de vitamines (A et E) pour faciliter le processus de guérison. Dans de très rares cas, cette insensibilité est permanente.